Le terme typographie, du latin médiéval typographia, peut désigner aussi bien l'atelier où les typographes effectuent la composition et la mise en page du texte que les techniques traditionnelles d'imprimerie ou, encore, la mise en forme et la mise en page de l'écrit.
Dans le cadre de l'exercice de rédaction, c'est de la typographie en tant que mise en forme et mise en page de l'écrit dont il sera ici question.
Tout en rendant l'écrit agréable et harmonieux à l'œil, la typographie contribue à en améliorer la lisibilité et à en faciliter la compréhension. Ses règles permettent d'uniformiser la langue écrite.
La typographie, dans sa dimension esthétique, concerne la présentation visuelle de l'imprimé, la mise en image du texte écrit. Elle s'attache à la manière dont est composé le texte à travers la qualité des caractères et de la mise en page, le choix des caractères, la disposition typographique, la répartition des espaces blancs, etc. : la page doit être agréable à regarder.
La typographie réfère aussi aux règles de composition du texte mises en place progressivement par les typographes et les imprimeurs. Cet ensemble de règles, au service de la lisibilité de l'écriture imprimée, vise à garantir la facilité de lecture et la clarté d'un document. Le respect des règles typographiques contribue à l'ergonomie et au confort de lecture du texte écrit : la page doit être facile à lire et à consulter.
La typographie et l'écriture se rejoignent dans le concept d'orthotypographie, terme qui désigne la zone aux contours mal définis qui se trouve à l'intersection de ces deux domaines. Ainsi, l'emploi de la majuscule relève à la fois des règles orthographiques et des conventions typographiques.
Si l'orthographe est strictement codifiée, il en va autrement pour la typographie. En effet, cette dernière repose surtout sur des conventions et des usages qui varient selon les langues, les pays, les publications, les techniques utilisées et les supports (sur la typographie des sites web, voir : Graphisme et typographie). Il peut donc exister certaines différences entre les traditions typographiques. Par exemple, la typographie française diffère en plusieurs points de la typographie québécoise.
L'application des règles typographiques requiert une certaine souplesse. Non seulement la présentation du document doit-elle être adaptée au contenu, elle doit aussi être adaptée au public auquel le document est destiné. Pour une diffusion internationale, par exemple, il faudrait idéalement tenir compte de chacune des particularités locales.
La technologie représente aussi une contrainte. Les logiciels de traitement de texte courants, par exemple, offrent des possibilités typographiques relativement limitées, notamment en ce qui concerne les espaces fines.
Le principe à respecter demeure la cohérence : dès lors qu'une convention est adoptée, elle doit être observée tout au long du texte.
« En ancien et moyen français, le mot espace était indifféremment masculin ou féminin. De nos jours, il est masculin : l'espace infini, un espace bien aménagé, un espace exigu, etc. Il subsiste toutefois une exception. En typographie, le mot espace est généralement féminin, particulièrement quand il désigne la lamelle qu'on intercalait entre les caractères de plomb, de façon que les mots à imprimer soient séparés les uns des autres. Il y avait plusieurs variétés d'espaces, selon leur chasse (largeur) : espace fine, espace forte, espace moyenne, etc. De plus, par métonymie, les typographes emploient souvent espace au féminin pour désigner le blanc obtenu entre les mots imprimés sur le papier, même si les techniques modernes d'impression ne font plus appel aux lamelles, mais à des caractères numériques, pour lesquels on a repris certaines anciennes appellations, comme espace fine. Cela dit, dans le langage courant, il n'est pas incorrect de donner le genre masculin à espace dans le sens général d' "intervalle entre deux mots", puisqu'un des sens génériques du mot masculin un espace est celui d' "intervalle entre deux objets". » (Source : http://www.druide.com )
L'Office québécois de la langue française en dit ceci : « En typographie, le terme espace est féminin; mais dans la langue générale et en informatique, il est de genre masculin. »
L'accent a pour rôle premier de différencier le son de certaines lettres; il permet aussi de distinguer la nature des mots qui se prononcent de façon identique. L'accent contribue ainsi à la compréhension du texte.
Comme le précise l'Académie française, « en français, l’accent a pleine valeur orthographique. Son absence ralentit la lecture, fait hésiter sur la prononciation, et peut même induire en erreur. Il en va de même pour le tréma et la cédille. »
En français, lorsque les minuscules équivalentes en comportent, les capitales et les majuscules doivent donc systématiquement prendre les accents (aigu, grave ou circonflexe) de même que le tréma et la cédille. Notons cependant que si les majuscules des abréviations doivent aussi être accentuées, celles qui composent les sigles et les acronymes ne prennent pas d'accents.
Capitale et majuscule se distinguent par leur fonction, l'une référant à la typographie, l'autre à la langue.
La capitale désigne une lettre en haut de casse, c'est-à-dire la casse utilisée en typographie pour composer en grandes lettres dans les écritures bicamérales (les écritures pour lesquelles existent deux types de lettres, les minuscules et les majuscules). Les capitales sont des caractères typographiques différents par leur apparence (taille et forme), qui servent à la MISE EN RELIEF des mots.
La majuscule est un caractère placé au début de certains mots, selon des règles propres à chaque langue. En général, les majuscules sont représentées par des capitales, d'où la confusion.
Si l'utilisation des majuscules est dictée par les règles de l'orthographe, l'emploi des capitales relève plutôt d'un choix de composition typographique.
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Manuel typographique de Planète typographie, un portail de ressources pédagogiques sur la typographie : principes de base et conseils élémentaires.
[...] force est de constater que la majeure partie des lecteurs et des producteurs d'imprimés ignorent les bases de la typographie. Par typographie, nous entendons l'art de manier les caractères, art qui commence par le dessin de caractères, s'étend à leur combinaison en mots et en phrases, pour aboutir à la mise en page de documents ou de publications complètes.
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